mardi 30 octobre 2007

ÉMISSION DU 2 NOVEMBRE 2007


1) SCARLATTI K 185 par SCOTT ROSS.
Andante en fa mineur.
Quasiment une chaconne le thème principal est exprimé à la basse ce qui est rarement le cas chez Scarlatti.
2) SCARLATTI K 185 Transcription de et par TEDI PAPAVRAMI
Ce disque est une réussite, la pochette contient des textes lumineux d’intelligence et d’humour, normal me direz vous, Jacques Drillon en en est l’auteur.
Elle contient aussi un petit texte autobiographique de Tedi Papavrami qui explique sa démarche avec un sens délicieux de l’autodérision.
Celui qui n’aurait pu être qu’un enfant prodige est devenu un grand musicien de surcroît traducteur d’Ismaïl Kadaré.
..Au lieu de quoi, la transcription c’est le cilice, la discipline ; le cilice porté et la discipline donnée dans un but de secrète volupté : l’appropriation le détournement.
J Drillon
Son dernier ouvrage LOUIS XIV*est publié chez l’Escampette, c’est comme toujours fort divertissant.
* Un titre bien partiel pour un contenu foisonnant.
CÉSAR FRANCK Prélude fugue et variation Op.18 Par ALICE ADER

J’ai vécu la semaine dernière des moments très désagréables je n’arrivais pas à mettre la main sur ce disque, or il m’est devenu nécessaire.
Alice Ader est une magicienne, une trop grande dame pour se livrer aux contorsions qu’exige ce temps pour faire l’immense carrière qu’elle mérite.

4) STEFANO LANDI Alla guerra d’amor L’ ARPEGIATTA

Parmi les solistes rassemblés par Christina Pluhar : Johannette Zomer que nous aurons le bonheur d’accueillir à Melle dans le cadre de St Savinien le 18 mai 2008 à 18h .
C’est un scoop, une fuite, une indiscrétion ou un délit d’initié ?
À vous de choisir.
Illustration Gustave Doré

mercredi 24 octobre 2007

ÉMISSION DU 26 OCTOBRE


1) SCARLATTI K 184 par SCOTT ROSS.
Allegro en fa majeur
Une sonate qui fleure bon l’Espagne.
2) La même par WLADIMIR HOROWITZ
Le grand maître a toujours aimé et défendu Scarlatti même quand il n’avait pas la faveur de ses confrères, il disait à son propos avec humour :
C’est un maître de ce que l’on pourrait appeler le Grosse Kleinkunst (le grand art de la miniature) ; ce qui est bien entendu préférable au Kleine Grosskunst (petit art de la grande forme).
3) ARVO PÄRT Spiegel im Spiegel T. KANITZ § J. RABERG
Un magnifique ostinato, une musique comme celle de Schubert pour "les blessés de l’âme."
Beaucoup de cinéastes, d’illustrateurs sonores l’utilisent ce qui les aide à masquer le vide de leurs images ou à exagérer le pathos des discours.
Écoutez –la, nue!
4) MAHLER 4°mvt 3° symphonie par Jard van Nes contralto Wiener Philarmoniker Dir. Bernard Haitink
Cet extrait du Zarathoustra de Nietzsche :
Homme prête attention, que dit minuit profond ?
« Le terme de symphonie signifie pour moi : avec tous les moyens techniques à ma disposition, bâtir un monde ! » écrivait-il en 1895.
Je ne puis m’empêcher de songer à ce qui disait de Mahler une chère amie aujourd’hui disparue : une musique faite pour donner l’illusion qu’ils sont sensibles à des gens qui ne le sont guère.
Extrait du magnifique coffret Malher Feest édité par nos amis de Radio Nederland.
En illustration, Pantheon de Paul Rebeyrolle. Une visite à Eymoutiers s'impose à tous ceux qui fuient la fadeur.

vendredi 19 octobre 2007

ÉMISSION DU 19 OCTOBRE


1) SCARLATTI K 183 par SCOTT ROSS.
Allegro en fa majeur
Presque une allemande, si ce n’étaient les trilles et contretemps qui soulignent la distance qui sépare Scarlatti de ses contemporains européens.


Pour ceux qui ont envie de tout envoyer valser.

2) ALFRED SCHNITTKE In tempo di Valse par le VERMEER Quartet § B. BERMAN
La valse mélancolique du début se perd dans les mailles de la dissonance et devient danse macabre. Cette pièce constitue le deuxième mouvement de ce merveilleux quintette pour piano et corde.
Ce très bel enregistrement est couplé par Naxos, avec le non moins admirable quintette de Shostakovich, de plus c’est une version économique.

3) H. VILLA-LOBOS Valsa da dor ANNA STELLA SCHIC
Cette valse de la douleur composée en 1938est dédiéeà sa future belle-sœur Julieta d’Almeida Strut.

4) SCOTT JOPLIN Bethena par K § M LABÈQUE

Une valse colorée ragtime pour les belles dames soeurs de Scarlett.

5) TCHAIKOVSKY Valse sentimentale OP.51 N°6 par M. KLIEGEL §B.GLEMSER
Un bel arrangement pour violoncelle et piano de Leonard Rose.
Illustration d'Armin Hott

mercredi 10 octobre 2007

ÉMISSION DU 12 OCTOBRE


1) SCARLATTI K 182 par SCOTT ROSS.

Allegro en la majeur
Une courte formule de deux notes qui court d’octave en octave relie les séquences de cette sonate quasi flamenca.

2) MONTEVERDI Lettera amorosa par CATHY BERBERIAN

Les concerts allumés m’ont donné envie de réécouter cette grande Dame que nous avons eu le bonheur d’accueillir à Melle à l’église St Savinien, un souvenir inoubliable, dans son récital "De Monteverdi au Beatles ".
Soyons justes, elle est aussi venue à Niort, du temps où l’inventive et hélas défunte, Association des Concerts Symphoniques proposait une programmation musicale digne de ce nom, ce qui, tous les mélomanes le déplorent, n’est plus le cas du Moulin du Roc…
3) J.S.BACH Variation Goldberg BWV 988 Par BRUNO CANINO
Variation 16 ouverture à 1 clavier
Variation 17 à 2 claviers
Variation 25 adagio à 2 claviers
Aria da capo
Cette « montagne d’or » a 2 versants ; l'illustre Jorg Demus poitevin d’adoption prévoyait un entracte après la quinzième variation, l’usage n’a pas pris .
La première exécution discographique est celle de Wanda Landowska sur son monumental clavecin, on raconte qu’elle est intervenue pour interdire la sortie de celui de Claudio Arrau au piano.
Même si ma préférence va au clavecin, je trouve passionnante et originale la proposition de ce fabuleux pianiste méconnu qui fut l’accompagnateur privilégié de la grande Cathy que l’on n'imagine pas choisir un musicien quelconque.

vendredi 5 octobre 2007

ÉMISSION DU 5 OCTOBRE 2007


1) SCARLATTI K 181 par SCOTT ROSS.
Pour certains cet allegro en la majeur fait couple avec la 182, mais la dissociation est possible.
Ceux qui ont l’art de toucher le clavecin l’adorent car elle porte dans son écriture, avec sa main gauche un peu folle, tout ce qui fait de ces sonates un bonheur indiscutable.

LES CONCERTS ALLUMÉS.

Cette dernière édition fut un succès.
Il faut saluer cette entreprise qui a su concilier recherche de nouveaux publics et exigence du propos musicologique : comment les musiciens ont revisité leurs prédécesseurs Schumann / Bach, Berio / Monteverdi, ou la manière dont ils se sont emparés du même texte.
Tout, bien entendu, ne nous donna pas le même plaisir, si le concert final de Chimera avec Furio Zanasi et Susanna Moncayo a séduit l’ensemble du public, il n’en fut pas de même de la création contemporaine malgré la qualité des interprètes ; mais ces tentatives plus ou moins abouties avaient le mérite d’éclairer l’amateur de musique sur le corpus des interprétations à sa disposition et d’en mieux goûter les qualités.
Ainsi le continuo minimaliste, timide, des saxophonistes de Blindman dans Bach nous a fait que mieux apprécier l’inventivité de continuistes baroques, et nous permet de leur rendre un hommage mérité, ici, en l’occurrence Willem Jansen à l’orgue, Ageet Zweistra au violoncelle et Jonathan Cable à la contrebasse.
2) J.S.BACH Jesu meine Freude Bwv 227 par la Chapelle Royale et le Collegium
Dir. Ph. HERREWEGHE
Un enregistrement de 1986 que des versions plus récentes n’ont pas dépassé dans mon cœur.
Nous reviendrons sur cette manifestation, mais avant de l’oublier une requête : Pourquoi ne pas reconduire certains éclairages particulièrement réussis, tel l’écrin conçu dans le chœur de Notre Dame la Grande pour l’excellent concert de S.M. DEGAND § O. PEYREBRUNE ?
Au fait, c'est l'automne !





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