vendredi 25 juillet 2008

ÉMISSION DU 25 JUILLET 2008


1 ) SCARLATTI K 224 SCOTT ROSS
Vivo en ré majeur.
Les séquences polyphoniques de cette sonate étaient déjà présentes dans la 150,
mais qui peut s’en souvenir ?


FESTIVAL DE SAINTES

Saintes s’est achevé sur « l’hénaurme » 8° symphonie de Bruckner dirigée à la cathédrale Saint Pierre par Philippe Herreweghe.
Malgré la qualité de l’orchestre des Champs Elysées , peut être à cause de l’acoustique, je me suis senti, malgré des moments d’une grande subtilité, écrasé par la puissance teutonne.
Le festival de Saintes ce n’est pas seulement une programmation éclectique, c’est aussi un état d’esprit entre festivaliers beaucoup d’habitués de longue date, des musiciens que l’on approche très facilement dans le cadre luxueux et bon enfant de l’abbaye.
Ce sont donc des rencontres: ainsi un critique, déjà savant malgré son extrême jeunesse, Benoît Donnet, je ne partage pas, loin de là toutes ses opinions : entre autres désaccords je me suis endormi tant mon ennui était grand au concert des Jardins de courtoisie dirigés par Anne Delafosse-Quentin ; mais ses comptes-rendus sont extrêmement détaillés et scrupuleux et je vous engage à les consulter sur :
http://classiqueinfo.com

http://classik.forumactif.com/concerts-f7/festival-de-saintes-2008-t2712-20.htm
Ci dessus son blog plus personnel
En un temps où, dans la presse l’espace de la critique est réduit à la portion congrue, ces lieux de débat me semblent salutaires, et la vivacité de la passion de ces jeunes réconfortante.
SERMISY Hau hau je boys , Auprès de vous à 2 puis 4 voix ENSEMBLE CLEMENT JANNEQUIN Dir.D.VISSE
Il n’y pas que Van Nevel et sa vision, sans souci des paroles.

Parmi les concerts que j’ai eu tort de brosser* Le récital de Carolyn Sampson accompagnée au piano par l’excellent Kristian Bezuidenhoute.
Tous mes espions, toutes mes espionnes dignes de confiance m’ont dit leur émotion et leur stupéfaction émerveillée devant ce pianiste venu d’ailleurs, le savoir et la fraîcheur de Carolyn qui chantait là dans son jardin.
*c’est du belge leurs écoliers ne sèchent pas les cours mais les brossent
Une autre grande dame, qui vint autrefois à Saintes dans un répertoire qui n’y a pas encore acquis droit de cité.
OFFENBACH La grande Duchesse de Gerolstein FELICITY LOTT/ Orch. Suisse romande dir. A.JORDAN
Un air de circonstance…

Et puisque c'est ma fête!
TRENET Chanson coin de rue LEIF OVE ANDSNES
Un pianiste de la race des magiciens.

Ilustration: Glen Baxter une illustration extraite de l'exellente revue L'Actualité Poitou Charentes

vendredi 18 juillet 2008

ÉMISSION DU 18 JUILLET 2008


1 ) SCARLATTI K 223 SCOTT ROSS
Allegro en ré majeur
En ces temps de feux d’artifice, cette sonate s’impose.

FESTIVAL DE SAINTES
Au moment où j’écris ces lignes il reste11 des 35 concerts proposés aux mélomanes, donc il est prématuré de faire un bilan, mais il y a eu des moments dont on peut dire, sans craindre de se tromper, qu’ils figureront parmi mes excellents souvenirs :
Le retour de la violoncelliste Ageet Sweistra au continuo des cantates, ces dernières années elle se consacrait uniquement à l’orchestre des Champs Élysée, le soutien à la fois félin et puissant qu’elle apporte aux chanteurs est inégalable.
La messe en mi mineur de Bruckner interprétée par le Collegium Vocale de Gent dirigé par son fondateur Philippe Herreweghe et les excellents Solisti del Vento ensemble résident du conservatoire royal flamand d’Anvers.
D’autres événements malgré leurs qualités, ont soulevé quelques réserves Damien Guillon est un contre ténor au timbre fabuleux mais il doit perfectionner sa diction du vieil allemand ; son ensemble le Banquet Céleste est jeune, virtuose et enthousiaste.
Paul Van Nevel à la tête du Huelgas est égal à lui-même mais il n’est pas sûr que les madrigaux de Michelangelo Rossi, compositeur plus tardif que ceux qu’il aborde habituellement (c.1601-1656) n’exige pas une articulation plus nette du texte et des sopranos plus confirmées.
La Pellegrina ,divertissement musical donné à Florence en 1589 pour le mariage de Ferdinand de Médicis & Christine de Lorraine*.
*Merci au lecteur attentif qui m'a permis de rectifier mon étouderie, mais c'est ainsi les suédoises m'ont toujours plus fasciné que les lorraines ...
2 ) L.MARENZIO Le concours entre les Muses et les Piérides CAPPRICCIO STRAVAGANTE &COLLEGIUM VOCALE DE GAND Dir SKIP SEMPÉ.
Tous les vieux festivaliers ( hélas presque un pléonasme) se souviennent de l’événement qu’avait constitué la production dirigée par Paul Van Nevel ,de son instrumentarium aussi pléthorique qu’étrange Nous avons choisi ici une version récente, gravure d’une création aux Bozar à Bruxelles. (label Paradizo)
La contre verse du festival.
Fallait-il ou pas donner Ruhe ( le repos ) de Josse de Pauw ,
Dans cette production deux fantastiques comédiens Dirk Roofthooft, et Carly Wiljs, ce qui rend leur monologue encore plus dérangeant, incarnent deux collaborateurs de l’occupant nazi. Ils expliquent complaisamment leur choix cherchant à gagner non notre sympathie, mais notre compréhension. Ce texte est tiré d’entretiens réalisés avec des personnes engagées dans la SS. Ces deux monologues sont enchâssés entre de merveilleux lieder de Schubert et une composition d’Annelies Van Parys chantés a capella par 12 membres masculins du Collegium vocale de Gand.
Une partie du public a été heurtée, choquée .Les mélomanes, il est vrai, ont le cuir moins tanné que le public du théâtre
3 )SCHUBERT Grab und Mond D.893 & Die Nacht D. 983 RIAS Dir.MARCUS CREED
Deux des lieder chantés en ce spectacle.
4) LUC FERRARI C’est la valse M. MAURER / RIVALLAND
Jeudi soir dans l’église Saint Pallais F. Rivalland a su charmer son auditoire avec des œuvres pour cymbalum de Kurtag, une création d’Aperghis et extraordinaire pièce du compositeur japonais Susumu Yochida
Illustraton : Ils ne prennent pas d'E.P.O. mais ce cliché datant de 1992, à l'évidence, ils ont des substances contre le vieillissement.

jeudi 10 juillet 2008

ÉMISSION DU 11 JUILLET 2008


1 ) SCARLATTI K 222 SCOTT ROSS
Allegro en la mineur
Perpetuum mobile volubile.
Festival de Saintes

Cette émission sera enregistrée quelques heures avant le premier concert al consacré à Haendel, compositeur peu joué à Saintes, quand Philippe Herreweghe en était le directeur artistique.
Dans un récital, le regretté Henri Ledroit nous offrit quelques airs de ce compositeur, pour nous, je vais faire tourner le vinyle retrouvé à grand peine dans ma discothèque.

2 ) HAENDEL Nel dolce tempo HENRI LEDROIT

Il est ici accompagné par Noëlle Spieth au clavecin & David Simpson au violoncelle.
Ma pauvre cervelle et le désordre de mes archives ne me permettent pas de dire quel luthiste l'accompagnait .
Puisque nous évoquons les raretés du festival, l’année 1987 eut pour thème l’Espagne, ce fut la dernière fois que l’on y vit un des habitués des débuts , Jordi Savall et sa magique épouse Montserrat Figueras.
Souvenir impérissable de la diva imperturbable qui ayant vu ses partitions choir dans un grand désordre de son pupitre les ramassa et les reclassa sans cesser son ornementation.

3 )LOPE DE VEGA/ FRANCISCO GUERRERO Soliloquios amorosos de una alma a dios
La dimension musicale de l’œuvre de ce génie du théâtre que fut Lope de Vega est trop souvent oubliée.

4 ) BENDA Sonatine ALICE ADER

Parmi mes disques noirs j’ai retrouvé ce petit bijou qui a souffert de l’hommage de multiples auditions. C’est au festival de Saintes que je dois, aussi, la découverte d’Alice Ader.
Illustration le Théâtrophone :Marcel Proust, fut, comme le révèle sa correspondance, un adepte du théatrophone.
Le 21 février 1911, il écrit à son ami Reynaldo Hahn : "J'ai entendu hier au théâtrophone un acte des Maîtres Chanteurs [...] et ce soir... tout Pelleas" (X-250).
La radio, malgré ses défauts semble plus performante!





vendredi 4 juillet 2008

ÉMISSION DU 4 JUILLET 2008


SCARLATTI K 221 SCOTT ROSS
Allegro en la mineur
Une amie, grande claviériste, qui honore cette émission de son attention, m’a signalé « l’étrange similitude d’écriture entre cet allegro et le deuxième mouvement, andantino, de la sonate D.959 de Schubert : Même 3 temps , même tonalité , mêmes déplacements sur le clavier etc. mais on n’entend pas la même chose !! »
SCHUBERT 2 mouvement andantino D.959 RADU LUPU
Au fil du temps, mon affection pour cette sonate m’a fait accumuler un nombre de versions à faire pâlir la médiathèque d’une ville moyenne,.
J’ai écouté cette demi-douzaine de versions et je suis obligé de me rendre à cet aphorisme énoncé par Alain Lompech : « Il y a Radu Lupu et les autres pianistes. »

Jeudi va débuter le Festival de Saintes, les fidèles savent l‘attachement que je lui porte ; je lui dois de grands moments, de merveilleuses découvertes d’oeuvres, d’interprètes.
Il y a quelques années, avant de s’envoler pour un concert royal à la peu recommandable cour marocaine d’alors Alain Lombard , sa Rolls son orchestre, quelques interprètes à gros cachet l'ensemble cornaqué par la sémillante Eve Ruggieri, gratifièrent le bas peuple d'une répétition générale en l'abbaye. ( je ne sais plus si c'était le Requiem de Verdi ou la Neuvième symphonie de Beethoven)
Notre dame de la musique à la télévision, avec un brin de condescendance sollicitait lourdement l'émerveillement de Philippe Dibos le flamboyant président des Académies Musiscales d'alors, il lui fit cette réponse:"Je vous remercie, madame, d’amener à nous ces gens de talent, nous avons l’habitude des artistes de génie. "
Saluons cet homme d'esprit.

http://www.abbayeauxdames.org

ANTON BRUCKNER Equale pour 3 trombonnes suivi d’un Ave Maria La chapelle Royale Dir.PH.HERREWEGHE
-Puisqu’il y aura du Bruckner par Herreweghe rappelons qu’il a abordé ce répertoire il y a fort longtemps puisque le disque dont nous vous proposons un extrait date de 1990.
Par une autre figure flamande emblématique du festival/
LEJEUNE (1528 1589) Ces amoureux n’ont que douleur et tourment
HUELGAS Dir.VAN NEVEL
Les vers mesurés de Jacques de Baïf sont des joyaux, ce disque le Printans (Sony )
une merveille.



Illustration: SPILLAERT la Belgique est à l'honneur