vendredi 24 octobre 2008

ADDITIF ÉMISSION 24 OCTOBRE


Journal d'un mélomane
Extraits
Outre deux solistes et un ensemble vocal , Stéphane Maciejewski avait habilement rassemblé ce ouiquende la fine fleur de la musique en région: un quatuor, un ensemble baroque, et 3 orchestres pour célébrer l’ouverture de la saison musicale et surtout évaluer les qualités acoustiques et possibilités de l'auditorium et du théâtre de Poitiers.


Vendredi 18 octobre 20H30 .


On avait annoncé Christophe Coin, ce fut Jérôme Pernoo, qui peut-être tétanisé par l'honneur qui lui était fait, ne nous donna pas une première suite de Bach à la hauteur de son chaleureux talent.
Daniel Commins, l'acousticien pouvait légitimement afficher un large sourire le violoncelle seul sonnait bien.
LES WITCHES ensemble qui s'est voué à la musique du XVIIè siècle .
Ce soir des musiques extraites d'un manuscrit de Susanne van Soldt .
Nous en retiendrons les originales variations pour clavecin à 4 mains sur un des tubes de l'époque « Une jeune fillette », improvisées avec fougue par les 2 claviéristes.
Ils sont un peu perdus sur cette vaste scène ; une question récurrente chez les dames mélomanes coquines : que portait le cornemuseux sous le kilt?
ORCHESTRE DES CHAMPS- ÉLYSÉES Beethoven 7° Symphonie.
Entendre, écouter une telle œuvre dans une acoustique parfaite est un plaisir nouveau pour les mélomanes de la région, et une rêve enfin réalisé pour le chef . Tout le travail accompli par l'harmonie, tout le subtil tissage des cordes trouvent enfin à se déployer dans leur splendeur.
Aucun timbre n'échappe, aucune couleur n'est voilée, et cela permet une lisibilité de la pensée de l'interprète dans toutes ses nuances.
Philippe Herreweghe semble nourrir en ces temps de vaches maigres quelques inquiétudes pour la reconduction de sa subvention, à ce moment des négociations une baisse de 30% est envisagée.
Affaire à suivre.
Daniel Commins, l'acousticien pouvait légitimement afficher un large sourire.
Samedi 19 octobre 15H Théâtre


ORCHESTRE POITOU- CHARENTES / DIDIER SANDRE Dir J.F. HEISSER L'HISTOIRE DU SOLDAT STRAVINSKY
Ce concert était initialement prévu dans le hall, le succès a contraint les protagonistes à se réfugier dans la salle de théâtre du TAP. Ce conte musical nous a semblé manquer un peu d'enjouement; parfois la communion avec le public permet aux artistes de trouver un ton qui leur avait échappé. Il en fut ainsi jusqu'à ce qu'un mot d’ enfant « c'est même pas vrai » serve d'appui aux interprètes pour une Histoire du soldat contée et jouée d'une façon plus allante.
Daniel Commins, l'acousticien pouvait légitimement afficher un large sourire, même devant le rideau de scène le théâtre sonnait bien.
Samedi 19 octobre 20 H30 auditorium.
Dans les œuvres de Debussy choisies ALAIN PLANES fut merveilleux, limpide, même si selon Furetière ce terme est dogmatique et ne se dit que de l'eau et du vin.
Daniel Commins ,l'acousticien pouvait légitimement afficher un large sourire sa salle est idéale pour les récitals.
Un quatuor formé de musiciens de la région KADENZA .a rendu hommage a travers son adagio pour quatuor à cordes à Guillaume Lekeu né en Belgique qui passa une partie de sa jeunesse à Poitiers.
Le belge Daniel Commins, l'acousticien pouvait légitimement afficher un large sourire : sa salle est idéale pour les récitals de petites formations à cordes.
RAVEL Concerto en sol, Ma mère l'Oye
J.F HEISSER a su en tant que directeur artistique de l'orchestre Poitou- Charentes poursuivre l'excellent travail accompli par Charles Frey et lui faire faire un bond qualitatif .
Mais quand il joue avec eux la situation est ambiguë : est-ce lui le patron ou le chef qu'il a invité?
Dans le concerto en sol qu'il tira du côté Gershwin, ce fut patent, d'autant que Jean Deroyer est un chef, dirigeant sans baguette, certes talentueux, mais de trente ans son cadet.
Notons dans ma Mère l'Oye la virtuose méticulosité des percussionnistes et la splendeur des bois.
Le belge Daniel Commins, l'acousticien pouvait légitimement afficher un large sourire.
Dimanche 20 octobre 15H Théâtre
MANUEL DE FALLA
J.F.Heisser se passionne depuis longtemps pour la musique espagnole et le coffret qu'il lui consacra chez Erato a été salué par la critique.
Était-il fatigué dimanche? Il ne nous apporta pas les joies escomptées et quand il quitta le piano pour la direction il sembla manquer un peu d'agogique malgré l'excellence des chanteurs et des musiciens.
Les Tréteaux de Maître Pierre, opéra de chambre avaient été créés le 25 juin 1923 dans le parc de la princesse de Polignac qui avait commandé l'œuvre.
Ce fut malgré les réserves et la laideur des marionnettes, un excellent moment de musique trop rarement donnée.
Le belge Daniel Commins, l'acousticien pouvait légitimement afficher un large sourire:Les voix le piano l'orchestre sonnaient très bien dans le théâtre.
Dimanche 20 octobre 17 H Auditorium
ARS NOVA dir PHILIPPE NAHON
Il est des œuvres emblématiques dont les mélomanes curieux ont entendu parler, mais qu'ils n'ont jamais pu entendre au concert. Elles sont sont rarement données en raison d'un instrumentarium compliqué à rassembler. Dans Music for 18 musicians de Steve Reich : 4 pianos, 3 marimbas, deux xylophones, violon, violoncelle et clarinettes, 4 chanteuses et un vibraphone qui joue un rôle central.
Onze accords , déclinés en 11 sections et des transitions qui sont assurées par un « appel » composé d'une note et de son
octave joué au vibraphone, technique empruntée par Reich au gamelan,
Le tout sur une structure de palindrome chère à Steve Reich (merci madame Wikipedia).
C'est une épreuve physique et pas seulement pour le joueur de maracas, certains s'assoupissent, ( ce fut mon cas un instant ) d'autres sont ébahis par la performance athlétique des interprètes .....
Je laisse ici de la place à celles ou ceux qui voudraient nous faire part de la manière dont ils ont vécu cette expérience hypnotique.
Le climax de ce ouiquende sans conteste.
Le belge Daniel Commins, l'acousticien pouvait légitimement afficher un large sourire, donner ses recettes à un groupe d'architectes subjugués, et espérer que l'on composerait pour sa salle de bois blond et roux.
HUELGAS ENSEMBLE dir. PAUL VAN NEVEL
Riche idée de Stéphane Maciejewski qui fait juxtaposer cette musique de la Renaissance, circa 1500, faite de cellules répétées jusqu'à l'ivresse (et donc répétitive avant la lettre) et de la pièce de Reich composées en 1976.
La magie Van Nevel qui dans les églises et cathédrales dispose ses chanteurs en cercle et fait se croiser les voix jusqu'à la clef de voûte n'a pas opéré ce soir où la disposition en demi cercle a rendu perceptibles les faiblesses de certains pupitres.
Daniel Commins, l’ acousticien peut garder le sourire il y a beaucoup d'églises à Poitiers.
Jeudi 23 octobre
MOULIN DU ROC
RÉCITAL ZHU XIAO MEI
Jean Sébastien Bach Les variations Goldberg
En bis Bach/ Busoni 2° Toccata.
La grande salle était quasiment comble, il faut saluer le chemin parcouru : aux débuts de la maison,il ya plus de vingt ans, un concert tel que celui-ci se serait tenu dans la petite salle.
Selon Forkel : ces variations, nous en sommes redevables au comte Keyserling, plein d'infirmités qui souffrait d'insomnie.
À cette époque le jeune Golberd , environ 14 ans, claveciniste talentueux dormait dans la chambre attenante à celle du comte qui commanda à Bach quelques pièces de clavecin d'un caractère calme et plutôt joyeux afin qu'elles puissent le distraire pendant ses nuits sans repos.
Il fut content et offrit à Bach un gobelet rempli de cent louis d'or.
Dans son interprétation Mei a su préserver leur destination nocturne, sans pathos sans aucune pédale jusqu'au quodlibet ( dernière variation ), elle a su captiver la salle .
Une lecture qui donne a voir les architectures sans pour autant perdre le chant.
Ce qui ne trompe pas, à l'issue du concert il se vendit de nombreux disques et livres racontant sa vie incroyable.; la foule avait du mal à se disperser.
Une artiste adorable, modeste et exigeante avec elle-même

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Daniel Commins est une vraie star ! Une citation par concert et toujours la même phrase, répétitions étonnantes !

Jacques Polvorinos a dit…

C'est sans doute l'influence de la musique répétitive!