mercredi 21 janvier 2009

ADDITIF ÉMISSION DU 23 JANVIER.

Journal d'un mélomane, extraits.

Vendredi 19 janvier au théâtre auditorium de Poitiers 2 concerts
Quatuor Matangi à 18 h 30 et Orchestre Poitou-Charentes à 21 h*

Le programme choisi par le quatuor hollandais (le n°2 de Borodine, une création très marquée par le Brésil de leur compatriote Oene van Geel et enfin le plus célèbre des quatuors de Dvorak le N°12 dit l'américain ) aurait nécessité une interprétation moins glacée, mais peut-être cette sensation est-elle née de la vision des impressionnantes, impeccables verticales dessinées par le dos de la violoniste (1)et du violoncelliste,
assis comme des enfants obéissants bien droits sur leur siège.

J'avoue avoir été heureux de voir mes prévisions pessimistes démenties, j'avais pensé la jauge de l'auditorium surdimensionnée (1085 places ), or la salle était pleine pour le programme pourtant difficile donné par l'orchestre Poitou-Charentes .

Les musiciens de l'O.P-C. ont du plaisir à jouer sous la baguette d'Arie Van Beek le plus français des chefs hollandais ( il a en charge l'orchestre d'Auvergne).
Il faut le dire, ce chef est assez extraordinaire : il a une battue parfaitement claire, son enthousiasme n'est jamais brouillon, et sa parfaite lisibilité rend le travail des musiciens plus aisé.
On sent qu"il ne leur demande pas plus qu'ils ne peuvent donner, mais TOUT ce qu'ils peuvent donner.
L'interprétation des œuvres jouées ce samedi 17 janvier soutient la comparaison avec les meilleures phalanges nationales pourtant dotées de moyens sans comparaison.
La symphonie N° 1 dite classique de Prokofiev fut d'une grande élégance.
Gary Hoffman, violoncelliste soliste du concerto N°I de Chostakovich, premier lauréat du concours Rostropovitch ( le dédicataire de l'œuvre), avec un lyrisme contenu a su nous faire traverser les paysages contrastés inscrits dans l'œuvre.
Le dialogue avec l'orchestre fut exemplaire.
La pièce de Rodion Chedrine, malgré son intérêt, souffrit quelque peu de ce voisinage écrasant.
Dans la neuvième symphonie de Chostakovich, l'orchestre confirma son excellence.
Une belle salle, de la belle musique, que demander de plus?
Ne vous inquiétez pas on trouvera!

*À cet égard il serait prudent de conseiller aux mélomanes de venir pour la prochaine soirée prévue selon ces horaires le mercredi 4 février avec l'Ensemble Baroque de Limoges,
armés de leurs sandwiches, car le délai entre les deux concerts ne permet pas de se sustenter sur place.
Autre suggestion aux organisateurs : faire figurer dans le documenté dépliant distribué à l'entrée, le nom et le nombre de mouvements de chaque œuvre.

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