mardi 24 mars 2009

ÉMISSION DU 27 MARS 2009




1°)SCARLATTI K 255 SCOTT ROSS


Allegro en ut majeur
Certaines séquences de cette sonate portent les mystérieuses mentions Oytabado et
tortorilla.
On a longtemps cru que c'étaient les noms de jeux d'orgue portugais, en fait il s'agirait d'une danse populaire et de l'imitation du cri de la tourterelle
Oyez!
Je viens de dévorer une hagiographie :
Sur Leonhardt de Jacques Drillon. (ed. l'Infini Gallimard)
Je porte une vive, ancienne et constante admiration à Jacques Drillon : grammairien, son Traité de la ponctuation française est un usuel qui devrait figurer dans toute bonne bibliothèque - je devrais mettre en œuvre ses conseils plus souvent, en particulier dans ce blog – musicographe, son livre De la musique, ses ouvrages sur la transcription Liszt, Schubert , ses articles du Nouvel Observateur, sont une nourriture stimulante pour quiconque s'intéresse à la musique.
Si j'ai utilisé le terme d'hagiographie pour qualifier cet essai, il ne faut y voir aucune nuance péjorative, ce qui de la part d'un libre penseur est plausible, mais comme les vies des saints servaient à l'édification du catéchumène,la vie de Gustav Leonhardt claveciniste doit servir à l'édification de tous les interprètes.
L'alacrité du style fait de cette méditation sur les entretiens, les interprétations, mais aussi l'iconographie et le corps de Gustav Leonhart, un véritable traité de style, donc de morale à l'usage de tous les praticiens exigeants et respectueux des partitions, de l'esprit dans lequel elles ont été composées .


2°)BACH Variation Goldberg aria & variation 25 G. LEONHART


La première version enregistrée du maître , elle date 1956. Le clavecin est un Ammer fabriqué à Eisenberg.
Le clavecin de Leonhardt a peu évolué. Il s 'était trouvé lui-même très tôt Tout son système était là, prêt au développement, parce que son système n'était pas un système mais plutôt une aptitude, ce qu'il appelle un « don ». J.Drillon.
Dans le même livre,on lit que Brahms apprenant la mort de sa mère s'est enfermé dans son cabinet pour y jouer les Variations Goldberg.
3°) BRAHMS intermezzi op. 117 ALICE ADER
Cette pianiste me semble animée par la même morale que Leonhardt, comme lui nul abandon au sentimental, au ramolli.
Ici elle a choisi un piano Beschtein contemporain de la date de composition.


Ilustration :Désirée Dolron une image hollandaise contemporaine?


5 commentaires:

Anonyme a dit…

Hier soir, pas de blog ... J'ai craint pour votre santé.
Commandé, acheté et reçu le CD de Morton Feldman : un enchantement !
Merci à vous.
Votre plaidoirie face aux élus a-t-elle porté ses fruits ?
Inutile d'éditer ce commentaire qui n'a d'intérêt que pour moi !

Jacques Polvorinos a dit…

Votre souci me flatte!
Quant aux élus, nous avons reçu des paroles encourageantes, devons-nous faire confiance?
La suite le dira.
J'ai publié ce commentaire, malgré votre trop modeste recommandation, pour en inviter d'autres à écouter le Morton Feldmann.

Anonyme a dit…

le ciel a ouvert ses pages à l'écriture des hirondelles : ponctuation printanière

Anonyme a dit…

C'est très beau, anonyme II, ce que vous dites des hirondelles.

Ici, elles ne viennent pas. Mais le printemps éclate, quand même.


Et comme anonyme 1ère, je me fais aussi du souci pour la santé du président

Anonyme a dit…

haïku de printemps


Pas folle
l'hirondelle de retour
pour l'heure d'été