lundi 13 juillet 2009

FESTIVAL DE SAINTES 2009

JOURNAL D'UN MÉLOMANE
EXTRAITS
Vendredi 10 juillet
Pas moins de deux ministres, pour assister au concert inaugural, Dominique Bussereau qui est sur ses terres et plus inopiné Frédéric Mittterand qui culture oblige, après un tour aux Francofolies, est venu à Saintes attiré par les propos tenus par Hervé Niquet sur les ondes France Musique (c'est ce qu'il a déclaré au pot d'après concert).
Bien sûr ils ont trouvé ça sublime, forcément sublime, comme si l'aveu de leur ennui aurait mis en péril la République ou plus grave encore leur image.
Ne boudons pas, nous ne pouvons que nous féliciter de voir nos élus affecter nos impôts à une musique qui disparaitrait abandonnée à la stricte application des lois du marché..
Depuis longtemps,des couleurs de pupitre Hervé Niquet souhaite faire sortir de l'ombre obscur maitre de chapelle de la cathédrale de Troyes où il fit ses débuts le 11 octobre 1687 qu'il abandonna pour Chalons en 1694 et où il revint en 1697.
Il donna son manuscrit Sébastien de Brossard. Ce connaisseur tenait cette pièce pour une des « meilleures de son cabinet»
Cette caution ne semble guère suffisante et le même doute doit secrètement animer l'artisan de cette exhumation puis qu'il éprouve au prétexte d'inviter au voyage musical et de restituer une véritable cérémonie le besoin de l'entrecouper d'arrangements instrumentaux de pièces de Frémart ou Hugard autres maîtres obscurs. Le De profundis de Charpentier et le Stabat mater de Brossard démontrent que la postérité n'est pas toujours injuste.

Malgré l'excellence des chanteurs les pupitres sont insuffisamment colorés et on a du mal à percevoir les architectures musicales sans doute intéressantes.
On a connu à Saintes des soirées d'ouverture plus flamboyantes .

2 commentaires:

Anonyme a dit…

IL n'est plus nécessaire de programmer des ouvertures flamboyantes pour un festival qui jette sur scène avec confiance la génération twenty avec Pygmalion et son chef Raphaël Pichon.
Les messes de Bach firent oublier les ennuis cités, et le plublic qui n'en est plus un mais un concervatoire de la mémoire a accueilli cette nouvelle génération tout le respect et la sympathie qu'il a su inspirer.
Le tout jeune Tamestit à l'alto et son tout aussi vaillant compère au piano ont confirmé par leur audacieuse maturité la sentence enthousiasme du public connaisseur.
PS: notons qu'au festival de Saintes, les artistes en résidence ou en séjour écoutent les autres concerts avec une oreille très particulière, pouvant aller de l'amicale complicité à la franche rivalité.
La qualité même du public s'en trouve un brin différente des autres festivals où les défilés d'artistes s'offrent à un public soumis à la dictature du vedettariat.

Jacques Polvorinos a dit…

Il faut aussi me laisser le temps de dire les joies que partage avec vous!