jeudi 19 novembre 2009


1°) SCARLATTI K 290 SCOTT ROSS .
Il n'a pu échapper aux fidèles auditeurs que nous avions écouté la 289 le 23 octobre
Allegro en sol majeur.
2° MOZART Se lontan ben mio tu sei Kv 438 C. DEVRIES/J.SCHOLTE /RAMSELAAR
Oeuvre rare que ce précieux nocturne , que Mozart composa pour animer les soirées chez l'ami Jacquin, une sympathique version extraite des œuvres complètes publiées par Brillant.
3°) ZAD MOULTAKA/ G. SHEHADÉ Enluminures LES ÉLÉMENTS dir. JOËL SUHUBIETTE
Cet extrait de l' enregistrement du concert donné par Ars Nova* & Les Éléments à Saintes le 20 juillet 2005 témoigne de subjuguante perfection du poème de la musique et de l'interprétation.
Philippe Herreweghe dit de Joël qu'il est en quelque sorte son seul disciple, il peut en être fier .
Enluminures
Poèmes de Georges Shehadé. Extraits de Poésies I (1938),
Poésies II (1948) et Poésies III (1949) © Gallimard
1. (I, I)
D'abord derrière les roses il n'y a pas de singes
Il y a un enfant qui a les yeux tourmentés
2. (II, II)
ll y a des jardins qui n'ont plus de pays
Et qui sont seuls avec l'eau
Des colombes les traversent bleues et sans nids
Mais la lune est un cristal de bonheur
Et l'enfant se souvient d'un grand désordre clair.
3. (II, XIII)
Je me dériderai dans un jardin de pomme
Dans cette eau de la campagne
Aux pas immaculés
Et pour toi amie des saules de la mort
Les colombes qui volent sans air
L’absence plus longue que les années
4. (III, VI)
Celui qui pense et ne parle pas
Un cheval l’entraîne vers la Bible
Un bâton ne lui fait pas peur
Car l’esprit ne l’a point quitté
Celui qui rêve se mélange à l’air
5. (III, XIV)
Nous irons un jour enfants de la terre
Avec nos mouchoirs vermeils
Envoler l’oiseau des mains de la pierre
Aux pays de l’ombre cette brouette triste
Dans une vallée de roses réduite mais violente
A travers les adieux du soleil
Nous verrons la nuit et le jour se défendre
Puis la lune comme une plaine sur la mer
Ainsi nous allons à la découverte du ciel
Avec l’ombre cette brouette triste
Multipliant nos fagots dans la vie froide des nuages
Comme ceux qui dorment dans la terre éternelle
6. (II, XII)
Un violon aveugle pleurait pour nous
Une fontaine de pierre
L’hiver la saison sans figure
Quand les raisins sont noirs
7. (II, VIII)
ô mon amour il n’est rien que nous aimons
Qui ne fuie comme l’ombre
Comme ces terres lointaines où l’on perd son nom
Il n’est rien qui nous retienne
Comme cette pente de cyprès où sommeillent des enfants de fer bleus et morts
8 (II, IV)
Comme ces lacs qui font très mal
Quand l’automne les couvre et les bleuit
Comme l’eau
9. (II, XVIII)
Nous reviendrons corps de cendre ou rosiers
Avec l’oeil cet animal charmant
Ô colombe
Près des puits de bronze où de lointains
Soleils sont couchés
Puis nous reprendrons notre courbe et nos pas
Sous les fontaines sans eau de la lune
Ô colombe
Là où les grandes solitudes mangent la pierre
Les nuits et les jours perdent leurs ombres
par milliers
Le Temps est innocent des choses
Ô colombe
Tout passe comme si j’étais l’oiseau immobile.
LES CRIS DE PARIS
Depuis des années, le choeur de chambre Les Cris de Paris, reconnu pour son
engagement en faveur de la création contemporaine, a pris l’habitude de terminer ses
concerts par un « encore » (un bis pour les francophones), spécialement écrit par les
arrangeurs du groupe à partir d’une chanson a priori étrangère au monde de la
musique classique. Au fil du temps, un répertoire sans équivalent s’est ainsi
construit, composé de facettes multiples : Brel, Gainsbourg, Dutronc, mais aussi
Madonna, Zappa, Björk et Spears (Britney…).
4°)MEDEIROS Toi mon toit LES CRIS DE PARIS dir GEOFFROY JOURDAIN
5°)BJORK Hunter;
Deux arrangements signés David Colosio
Cette émission n'a pas pour but de décourager les chœurs amateurs, le plaisir de chanter ensemble n'a guère d'égal, mais si cela pouvait les inciter à ne pas faire payer les auditeurs je n'aurai pas perdu mon temps
Illustration:Jean Marc Frésil Bonne lecture

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Je voudrais être ce livre ....que l ' on viendrait feuilleter ....

France a dit…

encore une incitation à la lecture dédiée aux hommes en "ouverture" de votre blog, Vous êtes incurable avec vos procédés. Heureusement, pour nous, femmes, cet instant poésie que vous avez généreusement choisi et reproduit.
Je ne connaisais pas David Colosio, génial.

Anonyme a dit…

Echo

Je voudrais être ces feuilles ...
Que l'on viendrait dé....livrer .

Anonyme a dit…

oh ! oui.............

Anonyme a dit…

........l ' art n 'est pas la reproduction exacte de la réalité.... ni un parangon de la morale...Madame
" La morale dans l 'art consiste en sa beauté même..." G.Flaubert

Mathieumt a dit…

...mais chaque artiste conçoit la beauté à sa façon. c'est à chacun de comprendre la beauté de tous.

mathieu, d4coinsdumonde

Unknown a dit…

Oh ben merci @France. C'est toujours cool de lire ça... :) Et merci à M'sieur Polvorinos de faire de la pub. :)
David COLOSIO