vendredi 27 août 2010




SCARLATTI K 331 SCOTT ROSS 3,27
Andante en si bémol majeur.
Des petits sauts répétés de 3 notes.
Parfois des programmations s'imposent à vous : la découverte d'enregistrements que l'on souhaite partager et plus souterrainement une date, une commémoration .
Autour de la Jeune fille et la mort.


SCHUBERT D 531Der Tod und das Mädchen C.PRÉGARDIEN /M.GEES .
Le texte du poème de Matthias Claudius
La jeune fille :
Va-t’ en, ah, va-t ‘en!
Disparais, odieux squelette !
Je suis encore jeune, disparais !
Et ne me touche pas !
La mort :
Donne-moi la main, belle et délicate créature !
Je suis ton amie, tu n’as rien à craindre.
Laisse-toi faire ! N’aie pas peur,
Viens doucement dormir dans mes bras.


SCHUBERT D.810 La jeune fille et la mort andante con moto QUATUOR MOSAÏQUES
Ce second mouvement est nourri par le choral de la mort dans le lied .


SCHUBERT D.545 Le jeune homme et la mort PRÉGARDIEN /GEES
Le volet masculin du thème


SCHUBERT D.843 Die Nacht RIAS/ MARCUS CREED
Comme tu es beau silence mon ami!
Ilustration :Man Ray l'inconnu de la Seine

Hâtant de cette vie le dénouement,

N’aimant rien sur terre,


Toujours je regarde le masque blanc


De ton visage sans vie.
Dans les cordes se mourant à l’infini


J’entends la voix de ta beauté.


Dans les foules blêmes des jeunes noyées


Tu es plus blême et ensorcelante que toutes.
Au moins dans les sons reste avec moi!


Ton sort fut avare en bonheur,


Alors réponds d’un posthume sourire moqueur


De tes lèvres de gypse enchantées.
Paupières immobiles et bombées,


Cils collés en épaisseur. Réponds!


A jamais, à jamais, vraiment?


Mais comme tu savais regarder!
Juvéniles épaules maigrichonnes,


La croix noire du fichu de laine,


Les réverbères, le vent, les nuages nocturnes,


Le méchant fleuve pommelé d’obscurité.
Qui était-il, je t’en supplie, raconte,


Ton séducteur mystérieux?


Du voisin le neveu frisotté -


A la dent en or, et la cravate bariolée?
Ou l’habitué des cieux étoilés,


Ami de la bouteille, des dés et du billard,


Lui aussi, maudit fêtard,


Et rêveur ruiné comme moi?
Et maintenant, de tout son corps tressaillant,


Il est assis, comme moi, sur son lit,


Dans le monde noir, déserté depuis longtemps,


Et il regarde le masque blanc.
***
Vladimir Nabokov (1899-1977) – Berlin, 1934

mercredi 25 août 2010

ÉMISSION DU 27 AOÛT














1°) SCARLATTI K 330 SCOTT ROSS .





Allegro en ut Majeur
Une gigue à la coupe incertaine.
Un voyage en Italie.
2°)BELLEROFONTE CASTALDI 1580-1649 Echo notturno GUILLEMETTE LAURENS / LE POÈME HARMONIQUE;
Une reine de l'ornementation.
3°)ANONYME (1715) Stabat mater à 3 voix.PATRICIA BOVI /PINO DE VITORIO BERNARD ARRIETA.7,45

Manuscrit de Monopoli en alternance avec le manuscrit de Santoro, Schola di canto fermo Naples.
Un disque alpha passionnant.

4°) L.GALEAZZI / C.PLUHAR
Ah vita bella !
Un air de traditionnel mais, en fait la composition de deux belles contemporaines.
5°) LISZT Paraphrase de concert sur Rigoletto DAVID BARENBOÏM;
le thème est extrait du de l'acte III ( Bella figlia d'amore) composé en 1859 , 8 ans après la première de l'opéra de Verdi.





Illustration: Giotto, le songe de Joachim Même à un simple point de vue réaliste, les pays que nous désirons tiennent à chaque moment beaucoup plus de place dans notre vie véritable , que le pays où nous nous trouvons effectivement. Marcel Proust


TIp.382 Nouvelle édition Pléiade

jeudi 19 août 2010











1°) SCARLATTI K 329 SCOTT ROSS .
Allegro en sol Majeur
Une ritournelle de 4 mesure d'abord en majeur, puis dans un éventail de tonalités
OBITUAIRE
Anthony Rolfe Johnson ténor que nous aimons est mort à Londres le 21 juillet à l'âge de 69 ans.
Nous suivrons les conseils de Renaud Machart dans l'excellente nécrologie qu'il lui consacre dans le Monde du samedi 7 août
2°)POULENC Bleuet ANTHONY ROLFE JOHNSON/ GRAHAM JOHNSON
À ceux qui ne connaissent pas Rolfe Johnson, on conseillera d'écouter, pour preuve de son talent et de sa capacité à émouvoir son enregistrement de Bleuet, une mélodie sublime et méconnue de Francis Poulenc sur un texte d'Apollinaire ( 1 CD Hyperion)
La chanteuse américaine de jazz
Abbey Lincoln est morte, samedi 14 août, à l'âge de 80 ans, dans une maison de retraite de New-York. Née Anna Maria Wooldridge, le 6 août 1930, à Chicago, elle avait été, avec son mari Max Roach, une des figures de proue de l'engagement des musiciens dans la lutte pour les droits civiques.
3°) A. LINCOLN She was as tender as a rose
Une de ses compositions a capella.
4°) GÉRARD PESSON Wunderblock (2005) TEODORO ANZELLOTTI accordeon /ORCH.SYMPHONIQUE WDR COLOGNE;
Tentative d'effacement de la sixième symphonie d'Anton Bruckner;
Le compositeur applique des techniques d'écritures inspirées par des pratiques courantes en peinture ainsi En 1953, l’artiste Robert Rauschenberg demande au peintre Willem de Kooning de lui donner un de ses dessins dans le but de le gommer. Willem de Kooning accepta et donna à Rauschenberg un de ses plus beaux dessins. Le dessin effacé est maintenant sous cadre et se nomme Erased De Kooning.
Illustration : photo Dolores Marat, et la plaisanterie de Rauschenberg;

mercredi 18 août 2010

JOURNAL D'UN MÉLOMANE EXTRAIT

Samedi 14 août, à 21 h 30, la pluie a contraint le report au lendemain de la dernière de Norma. Une vague de tristesse parcourut le public à l'annonce du président Mathieu Blugeon, mais peu se firent rembourser, préférant, en cas d'impossibilité, faire bénéficier de leurs places, des proches, des amis. C'est à de telles pratiques que l'on peut mesurer l'attachement et la fidélité d'un public à une manifestation.
Norma est l'opéra qui exige la distribution la plus problématique.
Michel Léiris, dans « Operratiques» citait Carlo Maria Giulini, le grand chef d'orchestre italien : « Si la musique de Bellini est si difficile à chanter ce n'est pas tant parce qu'elle exige une grande maturité qu'en raison de cette pureté extraordinaire qui fait que peu d'interprètes peuvent s'élever à un pareil niveau. »
Dans le même article, il rappelait qu'en 1964 à l'Opéra de Paris, lorsque Maria Callas chanta Norma, il y avait « énormément à critiquer sur le plan musical ». Ce n'était pas le cas à Sanxay.
La direction musicale de Didier Lucchesi était extrêmement claire, précise, articulée. Le choeur rassemblé par Stéfano Visconti , chef de chœur de l'opéra de Monte-Carlo, en particulier chez les hommes, était parfait.
Sorina Munteanu fut musicalement impeccable dans l'impossible rôle de Norma, tant dans le terrible Casta diva, probablement l'air le plus célèbre de l'opéra italien, que dans ses scènes avec Géradine Chauvet, éblouissante Adalgisa, et la très belle Marianne Crébassa, émouvante Clotilde.
Norma est un opéra qui repose beaucoup sur les duos entre femmes et il est regrettable que ne profitant pas d'interprètes d'une aussi exceptionnelle qualité, le metteur en scène n'ait pas su quitter une banale mise en place hiératique pour arriver à une véritable théâtralité.
Nous avons appris que Pollione, Thiago Arancam était souffrant ce soir là (40° de fièvre). Ceci ne nuisit pas à sa prestation, bien au contraire. Cela renforça même le côté un peu falot-phallo du personnage.
Le souhait des organisateurs est de monter Carmen l'an prochain.
Espérons que ce projet ne sera pas entravé par les hésitations des financeurs publics qui n'ont pas à rougir d'affecter une partie de nos impôts à cet art authentiquement populaire qu'est l'opéra. Un coup d'œil sur la diversité du parc automobile jouxtant l'amphithéâtre en était la preuve patente.

jeudi 12 août 2010









1°) SCARLATTI K 328 SCOTT ROSS .
Andante comodo en sol majeur
La dernière des pièces écrites spécifiquement pour orgue
Scarlatti et Scott Ross au clavecin, me font souvent renoncer à vous présenter d'autres morceaux pour cet instrument, aujourd'hui l'occasion est trop belle, puisque Scott était à l'orgue de Saint Bertrand de Comminges.
2°) D'ANGLEBERT ( 1629-1691) Chaconne de Galatée AURÉLIEN DELAGE
4,07
Ce génial claveciniste est rare en France mais son talent n'a pas échappé à Xavier Vandamme le perspicace directeur du festival d'Utrecht.
http://www.oudemuziek.nl/
Le 31 juillet 2010 disparaissait le comédien Philippe Avron qui a été le fidèle réconfort sur son lit de souffrance de mon amie Marie-Paule Caïtucolli-Frèrebeau qui aimait cette œuvre, particulièrement ce passage. In memoriam
3°) FAURÉ Requiem Libera me CHAPELLE ROYALE dir. HERREWEGHE soliste PETE KOOY
4°) FAURÉ Libera me YARON HERMAN
Une vision respectueuse qui est née dans ce centre de création qu'est La Borie en Limousin
Parfois des artistes que l'on aime qui nous ont ému empruntent des voies qui nous étrangères, tel est le cas de la violoncelliste Sylvette Gaillard qui vient d'autoproduire un coffret consacré aux suites 3, 4,5 de Bach elles les a accompagnées à la fin de chacune d'entre elles d'une de ses propres compositions intitulées Anima Mundi.
5) JEAN SÉBASTIEN BACH prélude suite N°3 SYLVETTE GAILLARD ( enregistré à St Pierre de Melle.
Une lenteur extrême, une prise de son pour le moins étrange et très réverbérée, j'en suis triste mais le résultat m'irrite plus qu'il ne m'émeut.
Je vous engage malgré tout à vous rendre sur le site de Sylvette Gaillard pour entrer dans les détails de sa démarche qui me semble teintée d'un ésotérisme auquel je suis personnellement réfractaire
http://www.sylvettegaillard.fr
Là où J.G.Queyras le joue en 3mn10, Casals en 3,32, Bylsma en 2 mn43 A.Navarra en 3,43, Tortelier en 3 mn36, Sylvette Gaillard : 7mn 40,.
J'aurais pu faire la même démonstration pour tous les mouvements, on le voit c'est un autre monde qu'elle nous propose.
6°) JEAN SÉBASTIEN BACH prélude suite N°3 J.G QUEYRAS.
Pour vous remettre en mémoire des visions plus anciennes

Illustration: Sant Pierre de Melle Une absidiole et un chapiteau

mercredi 11 août 2010

JOURNAL D'UN MÉLOMANE EXTRAIT

LES ESTIVALES d'ARTENETRA ...

On ne peut imaginer les estivales d'ArtenetrA sans la chaleureuse et contagieuse passion de Fabrice Gregorutti leur fondateur. C'est autour de lui que se sont rassemblés des vedettes bien connues du public telle Anne Queffelec mais aussi des jeunes personnalités dont le talent est si éclatant qu'il ne pourra demeurer longtemps connu des seuls spécialistes : Romain Garrioud au violoncelle, le pianiste Daniel Heide, le violoniste Denis Goldfeld.
C'est à l'initiative de Fabrice Gregorutti que le festival a eu l'heureuse idée d'accueillir en résidence un compositeur qui a pu ainsi donner de précieux conseils aux élèves des master-classes.
Cette année le compositeur invité, Victoire de la musique 2010, était Philippe Hersant.
Quatre œuvres de ce musicien majeur ont été données lors de cette édition .
Ph. Hersant a été enthousiasmé par l'interprétation de sa sonate pour violoncelle ; il nous a confié qu'à sa surprise sa transcription de son octuor pour violoncelle « sonnait mieux que l'original ».
La qualité, l'engagement, la fougue des artistes ont balayé les préjugés que d'aucuns portent à la musique contemporaine.
CONCERT DU 31 JUILLET ÉGLISE ABBATIALE DE CELLES SUR BELLE
Que ce soit à Saint-Maixent, à Fontenay le Comte ou à Celles, les élégantes églises construites au milieu du XVII siècle par Leduc dit Toscane se caractérisent par une acoustique épouvantable.
Pour les œuvres inscrites aux programmes de la première partie du concert Fabrice Gregorutti a placé son chœur, excellent dans tous ses pupitres, à la croisée de transept pour l'Ave Maria de Bruckner et le Magnificat d'Arvo Pärt ; puis après la Passacaille ( un peu longue) de JK Kerll savamment distillée, par Jean Dekyndt sur le très bel orgue construit par le facteur dacquois Robert Chapuis , au pied de l'escalier monumental de l'entrée pour l'O Magnum Mysterium de Thomas luis de Victoria et le célèbre Miserere d'Allegri.
Ces deux pièces auraient gagné en lisibilité si le vibrato des sopranos avait été moins appuyé.
La seconde partie était consacrée à la " Cantate Et Verbum Caro " de Fabrice Gregorutti .
Comme Giovanni Gabreli près de 5 siècles plus tôt à Saint Marc de Venise Fabrice Gregorutti a, avec une science accomplie, utilisé les ressources offertes par cette église qu'il connaît depuis plus de vingt ans et qu'il aime. Les musiciens sont placés autour de la nef, les chanteurs, parfois en duo sont répartis dans les chapelles latérales et le public est au milieu.
Pas de chef, mais chacun peut observer l'avancée inexorable du temps de la première seconde jusqu'au 43 mn 04 terme de la partition grâce a la projection d'un chronomètre numérique de chaque côté de la nef.
Dès l'introït pour violoncelle seul, on est littéralement cueilli et malgré l'ampleur de la cantate, notre intérêt ne faiblira jamais même si une sono un peu défaillante a desservi la récitante, l'admirable Marie Christine Barrault.
La partition particulièrement exigeante pour les sopranos nécessitait une extrême concentration à laquelle tous surent ajouter une ferveur communicative... ainsi, le public eut le sentiment d'avoir assisté à un événement mémorable.
Cette cantate sera donnée, à nouveau, en décembre 2010 en l'église de la Trinité à Paris.

samedi 7 août 2010

Dans les commentaires du billet du 6 juillet, intitulé : Colère pour atteinte Atteinte à l'harmonie des place, j'avais porté à votre connaissance un mot du maire de Melle , mon ami Yves Debien où il me promettait une réponse détaillée.
Elle m'est parvenue, et c'est avec plaisir que je vous la communique.

Le débat est parfois vif, piquant, mais je le crois nécessaire à la démocratie.


Melle, le 3 août 2010

Cher Jacques,

Tu as souhaité m'interpeller par le biais d'une lettre ouverte publiée dans la presse locale et sur le blog de l'émission « Marche harmonique ». C'est évidemment avec la plus grande attention que j'ai lu cette lettre ouverte qui ne mégote pas avec le vocabulaire et dont la mise en cause est radicale. Mais c'est la fierté de notre démocratie de pouvoir librement interpeller les élus et les tenants du pouvoir en termes vifs, j'en suis personnellement heureux et c'est pourquoi j'ai le plaisir de t'apporter quelques éléments de réponse.
C'est probablement parce que les successeurs de Jean sont les « discrets complices des attentats à la beauté, voire à l'intelligence » qu'ils ont entrepris par exemple la restauration dans les règles de l'art du pigeonnier de la Noblette et de l’ensemble des murets qui l’entourent, qu'ils ont acquis et démoli la maison qui faisait face à Saint-Hilaire pour créer « l'hideux » Clos Marie ou acquis et restauré la maisonnette à proximité du lavoir de Loubeau.
C'est probablement parce qu'ils n'ont pas « compris que le charme de Melle résidait pour beaucoup dans l'élégant appareillage de ses murailles » qu'ils ont, par exemple depuis 2008, restaurés 589 mètres de muret pour un montant de 177.OOO € (139 mètres à la Fosse aux chevaux, 40 mètres parc de la Bretagne, 30 mètres chemin de Roule Crotte et 230 mètres en cours de réalisation chemin de Villiers). Sans parler des 55 mètres réalisés en interne par les services techniques de la ville (15 mètres devant la salle des fêtes Jacques Prévert pour aller au Parc de la Garenne et 20 mètres pour masquer la rampe d'accès et 20 mètres le long du chemin de la découverte, près du camping.
C'est probablement par mépris de l'héritage de Jean que le Parking du jardin et ceux de l'avenue Roger Aubin et de la Place saint-Pierre ont été réalisés derrière des murs restaurés. C'est dans le même esprit probablement qu'ont été réalisés le jardin d'orties de Gilles Clément ou la promenade sur passerelle à Loubeau, accessible aux personnes à mobilité réduite et permettant à la zone humide de coloniser à nouveau l'espace ainsi rendu à la nature. C'est toujours le même mépris qui a conduit la municipalité à réduire de façon drastique l'usage des pesticides.
C'est vrai qu'il a fallu élaguer quelques arbres pour le chantier de la salle de colloque. Mais cet élagage a non seulement été fait avec soin, mais les « experts » que tu condamnes à l'avance ont jugé qu'il sera bénéfique, d’autant plus que chaque année ils sont élagués par le service espace vert de la ville, à la demande des riverains, ce qui jusqu’à ce jour ne t’avait ni offusqué ni perturbé.
Celle que tu désignes comme la « hideuse stèle cocardière » a été érigée par le Conservatoire national de la Résistance avec l'accord de la municipalité qui a obtenu qu'elle soit plus en retrait que le projet initial pour effectivement préserver le point de vue sur « la maison Art nouveau, fleuron de cette place. » En ce qui concerne le « quadrilatère borné par 5 abominables colonnes ocres... éprouvants témoignages de l'inquiétante absence totale de goût de nos édiles » je t'avais indiqué avant même que tu publies ta lettre qu'il s'agissait effectivement d'un choix malheureux et qu'il serait revu, mais qu'il nous fallait impérativement trouver une solution pour empêcher le stationnement intempestif à cet endroit. Mais en feignant d'ignorer cette réponse, tu te gardais quelques salves meurtrières supplémentaires.
Les jardinières en pierre, dont « l'accablante trivialité » heurte ta sensibilité esthétique ont tout de même permis à la ville d'obtenir sa troisième fleur et ne semblent pas particulièrement choquer les Mellois qui régulièrement complimentent les jardiniers de la ville.
La « monumentale et kitchissime » sculpture de Françoise Quardon que ton amie « promeneuse qualifiée » a qualifié de « coup de poing dans le beau visage de Melle », ne déplait pas autant aux nombreux Mellois et touristes qui s'y font photographier...y compris les jeunes mariés qui probablement n'ont aucun goût...
Tu ne crois pas au projet de la salle de colloque, qui relève « de la plus haute fantaisie » et son caractère structurant « relève de la logorrhée technocratique », tu n'est pas le seul! L'opposition a mené campagne contre cette salle qui a été au centre des débats, les Mellois ont clairement dit ce qu'ils en pensaient en donnant à la liste que j'avais l'honneur de conduire, la majorité absolue dès le premier tour. Son caractère « structurant » a été reconnu par la Région, le pays et le département, mais c'est vrai que « c'était oublier que la plupart de nos élus avaient été des lâches ». Je suis fier d'avoir avec d'autres fait le pari de l'avenir, et de participer à un projet ambitieux pour notre ville.
C'est vrai que la plupart des réalisations que tu sembles ignorer ont été mises en œuvre en dehors du triangle « place René Groussard, place Bujault, place Aristide Briant ». Mais s'il te prenait l'envie de découvrir l'autre Melle, celui des Mellois tu verrais aussi que la façade du Ménoc a été nettoyée et restaurée ainsi que le chœur de Saint-Hilaire...
Espérant t'avoir partiellement répondu, faute de t'avoir convaincu, je te prie de croire, cher Jacques, en toute mon amitié.
Sans rancune
Le maire,
Yves Debien.

jeudi 5 août 2010

ÉMISSION DU 6 AOÜT




1°) SCARLATTI K 327 SCOTT ROSS .
Allegro en ut majeur
5 croches plus de 100 fois répétées...
2°) MOZART Quatuor KV 285 MARC GRAUWELS fl.
Dans ce quatuor en ré majeur pour flûte violon alto et violoncelle Jean Noël Bonmort et ses amis ont su émouvoir à Verrines ,où l'église était devenue trop petite pour accueillir le vaste public le dimanche 1er aout .
3°)BELLINI Norma (Casta diva) MONSERRAT CABALLE /LONDON PHILARMONIC dir..C.F.CILLARIO;
Pour leur 11eme édition les 10 12 14 Août les soirées lyriques de Sanxay nous proposent ce chef d'œuvre de Bellini.
Une mobilisation exemplaire de tout un village au service de cet art total et populaire qu'est l'opéra.
http://www.operasanxay.fr/
4°) CHOPIN Barcarolle ALAIN PLANES
À son propos Ravel écrivait : « Dans la barcarolle ,ce thème de tierce , souple et délicat est constamment vêtu d'harmonies éblouissantes. La ligne mélodique est continue. Un moment , une mélodie s'échappe, reste suspendue et retombe mollement, attirée par des accords magiques. L'intensité augmente .un nouveau thème éclate , d'un lyrisme magnifique, tout italien .Tout s'apaise . Du grave s'élève un trait rapide , frissonnant, qui plane sur les harmonies précieuses et tendres. On songe à une mystérieuse apothéose. »
Année Chopin oblige vous pourrez l'écouter ce soir à Celles sous les doigts d 'Anne Queffelec
ILLUSTRATION: Nikki de Saint Phalle