vendredi 26 décembre 2014

VENDREDI 26 DECEMBRE 20184




Même sur une radio laïque, un animateur libre penseur peut profiter de la liturgie, sans penser trahir ses convictions.
On parle beaucoup de la naissance de Jésus mais on a oublié la nativité de Jupiter, au début les romains avaient même oublié de raconter une histoire à propos de sa naissance.
1°)ANTOINE DE FORQUERAY Jupiter SCOTT ROSS5 /
Extrait de la Cinquième suite , transcrite par son fils en 1747 deux ans après sa mort.
MATEO FLECHA EL VIEJO (1481-1553) La Negrina /Cumplido es nuestro deseo HUELGAS ENSEMBLE /PAUL VAN NEVEL
Notre désir est comblé puisque le verbe s'est fait chair mais Eukakie veut une robe de laine bleue
2°)PRAETORIUS (1571-1621) Psallite uni genito ENSEMBLE VOCAL DE DRESDE /Dir./PETER KOPP

2 bis°)LISZT Weihnachtbaum Psallite LESLIE HOWARD 
2 ter°)LISZT Weihnachtbaum Psallite OLIVIER VERNET 
3°)J. F. REICHARDT (1752-1814) Heilige Nacht ENSEMBLE VOCAL DE DRESDE /6/2,41
3°Bis)LISZT Weihnachtbaum O heilige Nacht LESLIE HOWARD
3Ter°)3LISZT Weihnachtbaum O heilige Nacht OLIVIER VERNET

4°)VALENTIN TRILLER( In dulce jubilo ENSEMBLE VOCAL DE DRESDE 
4bis)LISZT Weihnachtbaum Die Hirten an der Krippe LESLIE HOWARD
4°ter )LISZT Weihnachtbaum OLIVIER VERNET

LISZT Weihnachtbaum Adeste fideles LESLIE HOWARD 
LISZT Weihnachtbaum Adeste fideles OLIVIER VERNET

Liszt dédié Weihnachtsbaum à son premier petit-enfant Daniela von Bülow (1860-1940; fille de Cosima et Hans Von Bulow). Daniela avait accompagné son père à Rome en raison de son état ​​de santé fragile. La première représentation était le jour de Noël 1881 à Rome la chambre d'hôtel de Daniela. Ce était le jour où sa mère Cosima toujours célébré son anniversaire, même si elle est en fait né la veille de Noël.

Illustration; Sam Szafran Ses philos valent tous les sapins du monde.



vendredi 19 décembre 2014

VENDREDI 19 DÉCEMBRE 2014



L'aventure commencée il y a plus de 10 ans s 'achève aujourd'hui avec cette diffusion


1°) SCARLATTI K 555 SCOTT ROSS
Allegro en fa mineur

Toute notre émission sera donc consacrée à Domenico Scarlatti.

En marge du somptueux et très coûteux coffret de l'intégrale la firme Erato avait édité un Cd qui rassemblait les plus belles sonates selon Alain de Chambure, savant et sensible auteur du très complet livret qui accompagne l'intégrale, et Scott Ross. Il commence par la KI
2°) SCARLATTI K1 SCOTT ROSS
Cette sonate a été enregistrée sur un clavecin de Willard Martin alors que la quasi totalité a été jouée par Scott sur des instruments du facteur Anthony Sidey

3°)Maintenant nous allons nous consacrer à des interprétations différentes
SCARLATTI K 54 PIERRE HANTAÏ
3°) Bis SCARLATTI K 54 TEDI PAPAVRAMI
Parmi les appropriations,une des plus troublantes.

4°)SCARLATTI K 52 GUSTAV LEONHARDT
  1. 4°Bis) SCARLATTI K 52 W. HOROWITZ
Deux ainés

5°)SCARLATTI K 544/CHRISTIAN ZACHARIAS
5° Bis)SCARLATTI K544 TEODORO ANZELOTTI
De nombreux échos favorables à czet te surprenante version

6°)SCARLATTI K 141 PIERRE HANTAÏ
6°Bis) SCARLATTI K 141 /ZHU XIAO MEI
Deux amis qui m'ont encouragé dans ce pari fou.

7°) SCARLATTI K 481 ALINE ZYLBERACH
Une version que j'ai découverte tardivement mais qui enregistrée sur un piano forte de Bartolomeo Cristofori semblable à ceux que possédait Maria Barbara Braganza du Portugal, future reine d'Espagne, patronne de Scarlatti, me semble convaincante.
8°) SCARLATTI K 245 MARCELLE MEYER
9°)SCARLATTI K 85 ALICE ADER
Deux femmes pleines d'esprit.

Et après ?
Sans doute pas un cycle aussi long,envisager de tenir encore 10 ans me semble présomptueux.
En attendant vos suggestions, je commencerai LE PLUS SOUVENT l'émission par une pièce de clavecin.

Pour fêter cet événement, pour vous remercier de votre fidélité, les 5 premiers qui s'inscriront sur le site recevront un disque de mon choix ou un livre de Geste éditions.  

jeudi 18 décembre 2014

CARNET D'UN MÉLOMANE EXTRAITS

Moulin du Roc Niort
Mardi 16 décembre
Histoire du soldat Ramuz / Stravinsky
Une soirée magique, les ingrédients :
Des instrumentistes virtuoses, parfaits, impliqués avec talent dans le jeu théâtral comme le chef Laurent Cuniot qui campe un diable très crédible sans pour autant renoncer à la direction d'orchestre d'une extrême précision que nécessite cette œuvre.
La mise en scène et la scénographie aérienne de Jean-Christophe Saïs qui habilement a su conjuguer poésie et lisibilité.
Une fabuleuse et ondoyante princesse la danseuse et chorégraphe Raphaëlle Delaunay, qui dans sa longue robe fourreau rouge peuplera longtemps la mémoire, ou pour les chanceux, les rêves des spectateurs.
Additif
Comme son frère en ignominie L.F. Céline, Lucien Rebatet ne manquait pas de style. Voici ce qu'il écrivait dans son Une histoire de la musique :
« Stravinsky avait toujours méprisé les intellectuels «  progressistes » de Russie. Croyant profondément « à la personne du Seigneur , à la personne du diable et aux miracles de l'Église », l'athéisme bolchevique lui faisait horreur. Il vit dans la Révolution d'Octobre une monstrueuse catastrophe. En outre il y perdait les derniers subsides qui lui venaient encore de son pays. La situation de ses amis suisses n'était pas beaucoup plus brillante en cette fin de l'année 1917 où les conséquences de l'interminable guerre s'appesantissaient sur toute l'Europe. Stravinsky et Ramuz eurent alors l'idée d'un petit théâtre ambulant, que le mécène et collectionneur de Winterthur, Werner Reinhart, accepta de subventionner. Comme le spectacle devait s'adresser à tous les publics et même aux paysans, on décida que le récit y aurait la plus grande place, la musique ne faisant que les accompagner, ou remplissant les intermèdes. Ainsi naquit L'Histoire du soldat, une sorte de Faust pour image populaire ; le soldat revenant de la guerre à pied, jouant d'un violon magique que le diable lui achète contre un talisman qui le rend très riche, puis prince aimé d'une jeune princesse, et retombant en voulant revoir son village, sous la coupe du diable qui s'empare de lui pour toujours.

Mais si le conte est russe tiré du précieux livre de Kiev, la musique a rompu avec les souvenirs slaves. Elle fait entendre une sorte de marche où trainent des sonneries militaires, un concertino, un tango, une valse , un rag-time, une « marche royale », un petit choral et un grand, une marche triomphale du diable, Stravinsky a travaillé sur des impressions sonores du monde qui l'entoure, danses à la mode et même devançant la mode, chorals protestants, fanfares des dimanches suisses.
Il les déforme, les disloque avec un humour froid, les soumet à une instrumentation paradoxale , répondant sans doute aux petits moyens du théâtre ambulant, mais calculée avec une insolente compétence : violon, contrebasse, clarinette, basson, trompette aux sonorités de piston, trombone et batterie, dont le tambour à qui est dévolu en décrescendo la péroraison du singulier ouvrage. Les musiciens Le piston déraille le choral détonne. Il s'agit là de procédés volontairement fort voyants, et qui n'ont été que trop imités. Mais ce qui compte c'est l'usage que Stravinsky en fait, la nécessité qu'ils prennent sous sa main. Les fausses notes piquées au hasard chez les épigones, ne peuvent chez lui tomber qu'à la place qu'il leur assigne. Les « ratés» de cette musique tracent une caricature d'une sûreté qui, elle, est bien inimitable. Et ces gambades, ces flonflons , ces couacs, ces tronçons d'air et de rythmes tellement hétéroclites forment bel et bien une suite de la plus ferme unité, que l'on perçoit d'ailleurs beaucoup mieux quand on l'entend sans le récitant, c'est à dire un comédien qui dramatise sottement le texte rugueux et familier de Ramuz. Ce mardi ce n'était pas le cas, Serge Tranvouez fut un narrateur parfait. L'Histoire du soldat : la partition de Stravinsky la plus chargée d'un alcool râpeux et cependant succulent, griffue comme son diable, est bien plus encore que Petrouchka un chef d'œuvre de l'argot manié par un aristocrate.
L'ouvrage fut représenté à Lausanne le 27 septembre 1917, avec Ansermet à la direction du petit orchestre, Georges et Ludmilla Pitoëff pour dire le texte de Ramuz, devant des dilettantes choisis qui lui firent un succès. La fin des hostilités emporta le projet du théâtre ambulant. L'histoire resta ignorée des vignerons vaudois à qui Ramuz et Stravinsky la destinait avec beaucoup d'illusions. Elle les eut certainement sidérés. On ne l'a risquée qu'une seule fois devant un public populaire, les jeunes spectateurs d'un théâtre de la périphérie parisienne. L'expérience a vite dégénéré en cris d'oiseaux... LUCIEN REBATET Une Histoire de la musique (1969) Bouquins Page 716 / 717



TAP POITIERS
Dimanche 14 décembre
AU PAYS OÙ SE FAIT LA GUERRE.
ISABELLE DRUET /QUATUOR GIARDINI

Chacune des apparitions jeune mezzo-soprano originaire de Niort, révélation lyrique des Victoires de la musique 2010 est un événement salué par la critique.
Ce récital bâti avec sensibilité et intelligence autour de la guerre sait alterner vague patriotique comique et déchirantes mélodies évocatrices de la douleur de l'arrachement, de la solitude et du deuil.
Dans Offenbach ou Donizetti, la diva fait preuve d'un abattage, d'un dynamisme qui n'est pas sans évoquer Régine Crespin au temps de sa splendeur.
Dans les mélodies de Duparc, Debussy, Reynaldo Hahn sa clarté de diction son sens poétique m'ont fait penser Suzanne Danco.
Sa conduite de voix, son timbre subjuguent.
Souvent la musique se perd dans les eaux glacées du calcul égoïste, ici, grâce à la complicité de la chanteuse et de ses partenaires elle triomphait.
Mais ce qui a fait l'originalité de ces moments musicaux reposait aussi sur les arrangements extrêmement subtils, respectueux, jamais dans l'inutile paraphrase ou l'amphigouri d'Alexandre Dratwicki.
La transcription des mélodies pour trio à corde et piano confère au récital une unité magique.
Le programme fait une large place aux compositrices Mel Bonis, Cécile Cheminade, Nadia Boulanger. On se rend compte que leurs œuvres laissées dans une paresseuse ignorance
soutiennent la confrontation avec Ravel, Fauré ou Debussy.
La précision , le talent, l'enjouement, la cohésion du quatuor Giardini ont emporté l'adhésion d'un public enthousiaste. L'ancienneté de leur rencontre, malgré leur jeunesse le sérieux du travail accompli au sein de la Fondation Bru Zane au centre de musique romantique française de Venise les place parmi les plus séduisants défenseurs de cette musique.

Au fait que dit-on , une merveilleuse après-midi ou un merveilleux après-midi?
La huitième édition (1932-1935) du dictionnaire de l'Académie donnait ce mot au  masculin ; mais la neuvième édition (1992-...) lui donne les deux genres.
Peu importe l'émerveillement était là
On aura le plaisir de retrouver Isabelle Druet dans un programme espagnol avec le Poème harmonique de Vincent Dumestre le samedi 6 juin à 21 h en l'église Saint Savinien lors du festival de Melle .

À noter sur vos neufs agendas 2015 

vendredi 12 décembre 2014


EMISSION DU 12 DÉCEMBRE 2014




1°) SCARLATTI K 554 SCOTT ROSS 
Allegretto en fa majeur
L'avant dernière sonate.
Quelques musiques qui ont pu bercer l'enfance Napolitaine de Domenico
2° ) ANONIMO Horamai que fora son MICROLOGUS 
2 Bis°) ANONIMO Chi chi li chi & Villanella ch'a l'acquaPARICIA BOVI/MICROLOGUS
Quel homme pourrait résister à Patricia Bovi?

Musique et cinéma.

Deviendrai-je moins teigneux en vieillissant?
MOZART Adagio K V 356 DENIS JAMES Glass Harmonica 

Mais une fois de plus je viens d'être enthousiasmé par l'utilisation de la musique classique dans un film Casanova Variations de Michael Sturminger avec l'époustouflant John Malkovich.
Les opéras de Mozart et Da Ponte servent à éclairer commenter la vie de Casanova, mais aussi sont admirablement intégrés à l'action.
J'espère que, comme moi, vous aurez un plaisir infini à écouter ce choix :

3°)MOZART Extraits Don Giovanni
a) Madamina il catalogo
b) Ma vieni a la finiestra 

4°)MOZART Cosifan tutte RENE JACOBS CONCERTO KOLN
a) Soave sia il vento. 


5°) MOZART Extraits Noces de Figaro
a) Cinque ..dieci 
b) Non so piu cosa son JENNIFER LARMORE
  1. Barberine L'o perduta ORCHESTRE DE VIENNE KLEIBER 

Dans ce film , mesdames Jonas Kaufmann ne fait qu'une brève apparition, mais il y chante en baryton ( Alonso de Cosi ) ; pour vous consoler
6°)MOZART La flute enchantée / Dies Bildnis JONAS KAUFMANN /CLAUDIO ABBADO

MOZART Andante en fa majeur ZHU XIAO MEI 

MOZART Andante en fa majeur FOCCROULLE 
Pour gagner quelques sous,  Mozart fit cette commande d'un horloger.

ILLUSTRATION / LAURENT CHASTEL



vendredi 5 décembre 2014

VENDREDI 5 DECEMBRE 2014



1°) SCARLATTI K 553 SCOTT ROSS
Allegro en ré mineur
Dans sa jeunesse napolitaine Scarlatti^pouvait entendre cette musique.

2°)PROVENZALE (1624-1704) Missa pange lingua LA CAPPELLA DE TURCHINI /ANTONIO FLORIO
9 voix un double chœur
Le fait est assez rare pour que j'en tienne compte, plusieurs auditrices m'ont reproché le choix de mes versions dans la précédente émission.
Je comprends leurs critiques. C'est vrai que le premier lied du Voyage d'hiver a été mieux chanté que par madame Fassbender.
Je vous en propose 2 versions chères à mon cœur
3°)SCHUBERT Winterreise Gute Nacht HANS HOTTER /GERALD MOORE 
Un timbre que je trouve inégalé.
Musique et cinéma. Suite
4°)SCHUBERT/ REINBERT DE LEEUW Winterreise Gute Nacht BARBARA SUKOWA /R.DE LEEUW SCHOENBERG ENSEMBLE 
Une magnifique revisitation.


Saison des cadeaux.
Grâce à notre partenariat avec le Moulin du Roc à Niort nous sommes en mesure d'offrir aux auditeurs qui s'inscriront sur le blog des places pour le 16 décembre à 20h 30.
5°)L'HISTOIRE DU SOLDAT DE STRAVINSKY ET RAMUZ
On ne peut pas être à la fois qui on est et qui on était. Il faut savoir choisir. On n’a pas le droit de tout avoir : c’est défendu.
C.-F. Ramuz. L’Histoire du soldat 

L’Histoire du soldat marque la naissance du théâtre musical au XXe siècle : en 1917, année de guerre en Europe, Stravinsky et l’écrivain suisse Ramuz, inventent, à partir d’un conte populaire russe Le Déserteur et le diable, un genre nouveau, pensé pour « un petit théâtre ambulant », mêlant musique, théâtre parlé, mime et danse. Ce conte universel s’adresse aux adultes comme des grands enfants, et n’a rien perdu de sa portée aujourd’hui, avec « l’inquiétante étrangeté » du diable, les transgressions du soldat naïf qui traine avec lui la misère de l’errance et des guerres, autour de l’enjeu d’un violon-âme.
  1. STRAVINSKY /RAMUZ extraits KAPP SINFONIETTA Dir. EMMANUEL VARDI
La marche du soldat, Petit concert, tango valse, ragtime,La danse du diable

Musique et cinéma suite
Parmi les cas très rares, au cinéma où l'adaptation cinématographique est indéniablement supérieure à l'œuvre littéraire dont elle est tirée, mon ami Marc Thouroude m'a signalé Mort à Venise de Visconti La nouvelle de Thomas Mann est bien en deçà du film.
Vos suggestion sont les bienvenues

6°)MALHER Adagietto ,5ème symphonie PHILHARMONIQUE DE BERLIN /CLAUDIO ABBADO 
Un tube depuis le film.

Parfois les interprètes classiques s'emparent d'une musique de film
7°)ARLEN (1905-1986) Over the rainbow FELICITY LOTT /ISABELLE MORETTI 
Dame Felicity Lott aime fredonner cet air du magicien d'Oz sous la douche...


Illustration Laurent Chastel

CARNET D'UN MÉLOMANE EXTRAITS

Vendredi 28 novembre, 20 h 20, Moulin du Roc, Niort
Orchestre Poitou- Charentes
Direction: Jean-François Heisser
Violoncelle: Marc Coppey

L'OPC a abordé ce grand programme romantique avec une infinie concentration et application;
ce qui contrastait avec l'ONBA quelques jours plus tôt.
Malgré l'acoustique peu généreuse du Moulin du Roc, qui a tendance à rendre peu perceptibles les couleurs que le chef et les divers pupitres s'efforcent de donner aux partitions, l'auditeur attentif a pu noter quelques jolies chatoiements donnés par l'harmonie dans les extraits du Songe d'une nuit d'été de Mendelssohn.
Cette discrétion de l'orchestre ne gênait pas dans le concerto pour violoncelle de Schumann, Marc Coppey y fit preuve d'une belle puissance et parfois même d'âpreté dans certains traits.
JF Heisser connaît bien cet orchestre, il en assure la direction artistique depuis mars 2000. Sa gestique est minimaliste, sans esbroufe, mais peut-être dans le monument qu'est la Septième symphonie de Beethoven,   on pouvait espérer plus de puissance, d'élan romantique.
La jeune demoiselle qui, assise à côté de moi vivait pour la première fois à un concert symphonique, était heureuse. Elle a manifesté le désir d'y revenir comme les enfants qui avaient assisté à une animation l'après-midi et ont entraîné leurs parents au concert du soir.
N'est-ce pas là l'essentiel?
Quel sera le devenir de cet orchestre? Qui remplira ces missions après la réforme régionale?

Autant de questions, pour l'instant sans réponse qui exigent une vigilance citoyenne.





Dimanche 16 novembre 15 h TAP Poitiers
Orchestre national de Bordeaux Aquitaine
Direction Alondra de la Parra
Piano Natasha Paremski

Heure du concert propice, réputation de de l'ONBA, communication réussie sur la chef et la soliste, l'auditorium était comble ce dimanche .
Ma déception fut à la mesure de mon attente.
Ma constante faiblesse à l'égard des jolies dames, un dossier de presse louangeur m'avait incité à vous encourager à aller à ce concert, je m'en excuse.
Dans le périlleux concerto N°3 de Rachmaninov Natasha Paremski a trop privilégié le percussif au détriment du mélodique lyrique caché dans la partition.
Alondra de la Parra semble avoir une battue quelque peu énigmatique que l'orchestre semble ignorer, savonnant scandaleusement tous les traits ( ce fut particulièrement sensible dans les danses slaves OP.45 de Dvorak).
Ils recommencèrent à lui prêter un peu plus d'attention, surtout les cuivres et les percussions, dans la pièce de son compatriote mexicain Arturo Marquez, Danzon N°2, d'ailleurs dans un passage très difficile rythmiquement elle posa la baguette pour diriger avec les mains.


Une amie bordelaise éminente musicienne et mélomane avertie, mondaine accomplie, abordée à l'issue d'un concert décevant par les instrumentistes protagonistes, a pris l'habitude de faire porter la conversation sur la toilette, les chaussures en particulier. Suivant son bel exemple nous dirons donc que Natasha portait des talons hauts, rouge flamboyant et Alondra avait au pied de délicieuses ballerines vernies, noires.