vendredi 8 janvier 2016

VENDREDI 8 JANVIER 2016




Je dédie cette émission à la mémoire de Claude Jolly. Avec lui sur cette radio nous avions animé une émission particulièrement caustique Radioxine. Son sens de l'humour de l'auto dérision y faisait merveille. Les moment vécus avec lui furent un privilège. Que sa compagne, sa famille, ses amis sachent que je partage leur peine.
Je venais de boucler cette émission quand est tombée la nouvelle de la mort de Pierre Boulez, j'ai eu un moment la tentation de changer le programme, mais à la réflexion je me suis dit que ces interprètes aux approches radicalement différentes , d'œuvres qu'il avait défendues constituaient un bel hommage.
Ces enregistrements ont, selon moi, marqué l'année 2015.
1°)JOHANN BACH (1604-1673) Unser Leben ist ein Schatten VOX LUMINIS Dir. LIONEL MEUNIER
Le premier Bach à être connu comme musicien d'église.
Motet funéraire à double chœur dissymétrique.
Notre vie n'est qu'une ombre sur la terre
Je sais bien que notre vie n'est
Souvent qu'un brouillard
Puisque nous sommes à tout moment
Entourés par la mort.
La dernière toile peinte par N. de Staël avant sa mort, il avait fait le voyage d'Antibes à Paris pour écouter les concerts du Domaine Musical organisés par Pierre Boulez





En paraphrasant Eugenio d'Ors qui écrivait que le classicisme était la corde tendue du baroque, il me semble que les premières œuvres des compositeurs de l'École de Vienne sont l'ultime corde tendue du romantisme.
2°)SCHÖNBERG La nuit transfigurée QUATUOR BELCEA &N. BONE A. 1A. MENESES V.
Une sensibilité sans pathos.


3°)STRAVINSKY Le sacre du printemps Première partie MUSICA AETERNA Dir. TEODOR CURRENTZIS
L'adoration de la terre

Ce chef transcende tout ce qu'il touche.

4 commentaires:

Anonyme a dit…



Emission
Rémission
Au gris
De l'ennui

Anonyme a dit…


Echevelé ,le terme est bien choisi .
Essoufflé, on ne l'a pas senti .

Anonyme a dit…


Ce Nicolas de Staël invite à aller à Antibes , à entrer au théâtre Marigny , à écouter schönberg et Webern . Vous nous en tracez le chemin .

Anonyme a dit…

Vraie révélation que ces interprétations. Bel hommage à votre comparse Claude Jolly et Pierre Boulez.
Ce Bach-là est lumineux et inspiré comme Lionel Meunier, héritier d'Herreweghe dans l'esthétique.
Le 4or Belcea +2 donne une vision lunaire de cette Nuit et grâce à votre note sur la corde tendue... je comprends mieux que cette corde enjambe et ignore la musique française.
Le Sacre est lu dans une sauvagerie et un vrai souci de ce qu'il décrit;
comme tout ce que fait Currentzis, ce jeune génie d'aujourd'hui.Guetter son DonJuan/Moszart qui sort sous peu et vivre mieux cette année 2016
Aristide